Le sens du regard

mercredi 8 avril 2009

Un tournant historique

Henri Gédéon Daloz (Dijon 1861-Montbard 1941) résida dans cette maison mais c'est sur l'actuelle place Gambetta que stationnait sa roulotte atelier. Peintre et aquarelliste, Daloz s’installe à Montbard comme photographe à partir de 1890 où il réalise de nombreux portraits de montbardois et des vues de la région. Il couvre aussi les découvertes archéologiques comme les fouilles d’Alesia et devient membre de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de Semur-en-Auxois et de la Société archéologique et biographique de Montbard. Il étend ses activités artistiques en illustrant des ouvrages touristiques et historiques sur la région.

Daloz, c'est la photographie comme témoignage authentique.

De vingt ans son aîné, Charles Auguste Loye (1841-1905) né à Montbard, passe lui aussi par les Beaux-Arts mais sa rencontre avec la photographie est toute différente : exilé à Londres pour ses opinions politiques, il est illustrateur pour de nombreuses revues françaises ou anglaises comme le London Illustrated News ou le Windsor Journal et signe ses dessins G.Montbard. Spécialisé dans les récits d'explorateurs tout comme ses collègues Forestier, Forsyth et Riou, il recevait des photographies prises lors d'expéditions lointaines et à partir de ces documents de travail soumettait à l’auteur du récit et à l’éditeur son projet final sous forme de gouaches, aquarelles, en noir et blanc... projet qui était alors expédiés à des ateliers de gravures pour impression. En 1890, au moment où Daloz installe son atelier de photographe à Montbard justement, G.Montbard lui commence à porter l’indication de la source de provenance de l’image par un « from a photograph ».
Dessins, peintures ou photographies ne sont jamais, en fait, l'expression d'une réalité objective mais plutôt l'expression de l'intention de l'artiste.

Henri Gédéon Daloz (1861-Dijon Montbard 1941) lived in this house but it was on the square Gambetta that he parked his horse-carriaage caravan that was his artist's studio. Painter and watercolorist, Daloz moved to Montbard as a photographer on 1890 and he made many portraits of montbardois and sites of the region. He also covered archaeological discoveries such as excavation of Alesia and became a member of the Society of Historical and Natural Sciences of Semur-en-Auxois. He extended his artistic activities to book illustrations and tourism in the region. 
Daloz used photography as a witness. 
Born twenty years before Daloz, Charles Auguste Loye (1841-1905) was born in Montbard and attended also the Beaux-Arts . But, his encounter with photography was quite different. In exile in London for his political views, he was an illustrator for many French or English newspapers like the London Illustrated News and the Windsor Journal. Specializing in the stories of explorers like his colleagues Forestier, Forsyth and Riou, he received photographs taken during the expeditions of the most remote parts of the continents. From these photographs, he submitted to the author of the story and to the editor, the final draft in the form of paintings, watercolors, black and white ... project which was then sent to workshops engraved for printing. In 1890, just when Daloz was installing his photography shop in Montbard, G. Montbard was starting to reveal the source of the images written in a manual called "from a photograph" 
But drawings, paintings or photography are always first and foremost an expression of the intent of the artist.




dimanche 15 février 2009

Le Jacquemard

Est-ce la cloche, Maria, qui fut donnée à Montbard par Philippe le Bon en 1430 ou le Jacquemard ? Pour certains, les deux personnages en tôle, Jacques et Jacquette, auraient été fabriqués en 1718. Pour d'autres, le Jacquemard aurait été placé sur la tour de la Porte de l'horloge et y seraient resté jusqu'en 1702. La tour menacant ruine, l'horloge aurait été transportée dans le clocher de l'église paroissiale où elle serait restée jusqu'en 1718, ensuite l'horloge et le Jacquemard auraient reparu sur la « tour du Pont » .
En 1781 , Monsieur de Buffon aurait fait placer à ses frais le Jacquemard sur l'hôtel de ville situé à l'emplacement de l'actuelle mairie , et il n'en serait redescendu qu'à la démolition de celui-ci en 1850. Une autre maison commune s'éleva, une horloge y fut installée , mais sans les fidèles sonneurs . 
Au sujet de l'Horloge Jacquemart, la Société Archéologique demanda en 1911 qu'on lui permette de faire enlever les deux bonshommes qui sont dans le clocher afin de reconstituer entièrement cette horloge dans le Musée, au moyen des rouages qui sont déposes depuis longtemps dans la Tour Saint-Louis et qui avaient été achetés dans une vente par M. Antoine Gruez, pour qu'ils ne sortent pas de Montbard, ou que la Municipalité laisse reconstituer entièrement le dit Jacquemart dans le clocher de l'Hôtel de Ville. Mais qu'on ne laisse pas disperser en plusieurs parties ce souvenir historique d'une incontestable valeur, dont les cloches ont d'ailleurs été classées par le Ministère des Beaux-Arts.
Ce qui fut fait. En 1960 , on fit installer une cloche supplémentaire pour une sonnerie plus spectaculaire. Jacquot , l'enfant , aurait lui, été sculpté sur bois par un menuisier Montbardois vers 1860.
Il y aurait une quarantaine de jacquemards en France. Mais au fait d'où provient ce nom de jacquemard ? Certains prétendent que ce nom vient de l'ouvrier Jacque-Marc qui l'aurait inventé. D'autres que ce nom lui vient de Jacque Mar de Bourbon qui servit sous le règne des rois Charles V et VI dans les guerres contre les anglais, les flamands et les bourguignons. Il était connu pour toujours s'armer de pied en cap  avec le plus grand soin, à la guerre comme en tournoi comme en 1385  lors des réjouissances marquant le mariage de Charles VI avec Isabeau de Bavières . Quoiqu'il en soit, à l'époque le jacquemart est d'abord et avant tout un costume de guerre composé d'une jacque (veste) matelassée d'une forte épaisseur de coton capable d'arrêter les traits !

Is it the bell, Maria, who was given to Montbard by Philippe le Bon in 1430 or Jacquemard? Some people says that the two characters in metal sheet, Jacques and Jacquette, were manufactured in 1718. For others, the Jacquemard was placed on the tower of the Porte de l’horloge, and there would have remained until 1702. The tower going to ruin, the clock would have been transported in the bell tower of the parish church where it remained until 1718, then the clock and the Jacquemard have reappeared on the Tour du Pont. 
In 1781, Monsieur de Buffon would have put at his own expense Jacquemard on the City Hall located at the site of the present town hall until its demolition in 1850. Another common house rose, a clock was installed, but without the faithful bell-ringers. 
About the Jacquemart, the Archaeological Society in 1911 asked that the permission to remove the two characters who are in the tower in order to fully reconstruct this clock in the Museum, with the mechanisms that are deposited in the Saint-Louis tower, or leave the entirely reconstitute the Jacquemart in the tower of City Hall. But not let disperse into several parts that recall of an undeniable historical value, the bells have been classified by the Department des Beaux-Arts as historical monuments. 
This was done. In 1960 an additional bell was put in for more spectacular sound. Jacquot, the child would have been carved on wood by a carpenter from Montbard in 1860.

Manuela

L'Eglise Saint-Urse

Bâtie au Xe ou XIe siècle, on remarque son élégant tympan, représentant des bergers, posé en juin 1874.  Jusqu'en 1752, un portail servant d'abri se dressait devant la porte. La coutume voulait que les bénédictions nuptiales y soient célébrées.
Pendant longtemps c'est à l'église de Courtangis que les paroissiens montbardois se rendaient. La chapelle Saint Louis des châtelains de Montbard, est devenue église paroissiale au XVIe siècle après prolongement de sa nef. Selon Nadault, en 1642, le clocher de l'église fut détruit par la foudre et on trouva un petit coffre avec une relique dans la croix et plusieurs autres reliques déposées le 30 novembre 1533 par les édiles. Pour d'autres auteurs, ce coffret fut découvert dans le grand autel accompagné de l'acte de consécration lors de sa démolition en 1714 et le tout fut remis dans le nouvel autel consacré. Selon Nadault toujours, Saint Urse exerçait son sacerdoce en Val d'Aoste.et mourut au milieu de VIIIe siècle. Il fut canonisé et une partie de son crâne fut envoyé en 1273 pour le reliquaire de Montbard. Le 3 juin 1485, le reliquaire de bois fut remplacé par un reliquaire d'argent en forme de buste dans lequel fut placé aussi l'acte de translation.
Nombre de tableaux ornent les murs de l'église dont une Nativité de Ménassier (1599). Les fresques qui courent sur les murs sont d'Ernest Boguet (1902-1975) 
Sur la face latérale sud la chapelle de Buffon fait saillie. Son caveau familial était en sous-sol.
Le 4 mai 1973, les ossements de Buffon qui y avait été enterré le 20 avril 1788 puis exhumé après la Révolution, ceux de son père et de sa famille, sont déposés dans le caveau. 

Built in the X or XI century, its elegant tympanum representing the shepherds was put on in June 1874. Until 1752, a portal serving as a shelter stood in front of the door. The custom was that the wedding blessings were celebrated there outdoor. 
For a long time, people from Montbard went to the church in Courtangis. The chapel of the lords, became parish church in the sixteenth century after extension of the nave. According Nadault, in 1642 the church tower was destroyed by lightning and   a small chest with a relic in the True Cross and several other relics deposited on 30 November 1533 by the mayors were found. For others, this things were discovered in the  altar with the act of consecration during its demolition in 1714 and everything was restored into the new altar and consecrated. Still according to Nadault , Saint URSE exercised his priesthood in Val d'Aosta. And died in mid-eighth century. He was canonized and part of his skull was sent in 1273 for the shrine of Montbard. On 3 June 1485, the wood reliquary was replaced by a silver reliquary in the shape with the act of translation inside. 
Number of paintings are decorating the walls of the church including a Nativity from Ménassier (1599). The frescoes that run on the walls are from Ernest Boguet  (1902-1975) 
On the south side is the chapel of Buffon.This is  his family vault. 
On 4 May 1973, the bones of Buffon who was buried on April 20th 1788 and exhumed at the Revolution, those of his father and his family, were deposited in the vault.

Cindy

La gare de Montbard

En 1823, Léon Blum, alors propriétaire de la ligne féroviaire d'Epinac , a l'idée de créer une ligne Paris-Lyon. Plusieurs plans sont proposés qui évitent Montbard. L'ingénieur dijonnais Darey propose un tracé Aisy, Montbard, Les Laumes, Blaisy-bas qui est accepté. La ligne est inaugurée le 1er juin 1851 en présence du prince Louis-Napoléon . A l'époque il faut 11 heures pour relier Paris à Lyon. En 1923, il faut 4 heures pour se rendre de Montbard à Paris. En 1949, la ligne est électrifiée. Le 3 septembre 1981, un TGV  aux armes de Montbard entre en fonction. Il faut maintenant à peine plus d'une heure pour rejoindre le coeur de la capitale. 
In 1823, Leon Blum, the owner of the train of  Epinac, had the idea to create a railway-line from Paris to Lyon. Several plans are available that avoid Montbard.   Darey, an engineer from Dijon,   proposed  the route : Aisy, Montbard, Les Laumes, Blaisy and it was accepted. The line was inaugurated on June 1st, 1851 in the presence of Prince Louis-Napoleon. At that time it takes 11 hours up to link Paris to Lyon. In 1923, it takes 4 hours to get from Paris to Montbard. In 1949, the line was electrified. On  September 3d, 1981, a TGV with Montbard's arms  becomes operational. You need now just over an hour to reach the heart of the capital.

Les tuileries

En 1353, une tuilerie fut établie sous les remparts du châteaux afin de produire "tielle plaine, plombée frestières, hentiers, quarreaulx plains et pipez" c'est-à-dire les tuiles et pavements nécessaires aux divers aménagements. Les demandes étant nombreuses, il y eut ainsi  au cours des décennies plusieurs  tuileries en activité. L'une des dernières, celle de St Pierre, fut tansférée au lieu dit Le Gué Saint Jean. Dans les années 50, la tuilerie  comptait une quarantaine d'ouvriers produisant 50 à 60 tonnes de briques par jour. La production était livrée à Paris , par péniches , puis par camion. Mais après des difficultés,  son activité cessa définitivement le 1er novembre 1969. La tuilerie et les terrains appartenaient au comte de Vogüe.
En 1979 elle sera détruite dévorées par les engins mécaniques. Mais pour mettre à bas la cheminée de 42 mètres, les ingénieurs  durent utiliser des explosifs. La cheminée tomba avec fracas de son poids de 60 tonnes. Fin d'une époque...
En 1995  six ouvriers, des professionnels au chômage après le dépôt du bilan de la SA Prunier (usine de mécanique), créent dans l'un des bâtiments de l'ancienne tuilerie encore debout, la MGM, Mécanique Générale de Montbard, une entreprise de soustraitance : travail des métaux essentiellement, mais aussi de la pierre, du bois, pour l'entreprise, l'agriculture et le particulier.
En 1995 c'est la ville de Montbard qui leur loue le premier bâtiment (de 230m²). Puis en 1996 trois ouvriers viennent en renfort. Ils sont donc neuf personnes. La ville de Montbard leur loue la deuxième partie du bâtiment pour installer leurs machines-outils (soit 210m²). Cette agrandissement est bien sur un encouragement pour la MGM. Celle-ci propose le rachat des bâtiments à la ville de Montbard, ce qui est accepté. Puis en 2001 la MGM rachète un terrain attenant de 3600m²  à France Telecom. En 2008, pour accompagner la croissance, un nouveau bâtiment  de 250m² est construit en quelques semaines. La MGM atteint le nombre de 17 personnes en activité dans l'usine en 2008. 

 

In 1353, a tilery was established under the castle to produce "tielle plaine, plombée frestières, hentiers, quarreaulx plains et pipez " ie tiles and pavements needed for various alterations. Applications were numerous, and there was for decades  numerous active tileries. One of the last, that of St Peter, was move at a place called Gué St Jean. In the 50', the tilery had about 40 workers producing 50 to 60 tons of bricks per day. Production was shipped to Paris by barge and by truck. But after economic difficulties, the factory finally stopped its activity on 1st November 1969. The tilery and the land belonged to the Comte de  Vogüe. 
In 1979 it was destroyed by the bulldozers. But to knock down the 42 feet high chimney , engineers had to use explosives. The chimney and its 60 tons felt with a crash . End of an era...

In 1995 six workers, professionals, unemployed after the closing down  of SA Prunier , create in one of the old buildings still standing , the MGM, General Mechanics Montbard, a subcontractor company : metal working mainly, but also  stone, wood, for firms, agriculture and  individual. 
In 1995 the city of Montbard was leasing the first building (230m ²). Then in 1996 three workers came as reinforcements. They were nine people.  The second part of the building was rent to install the machines (ie 210m ²). This expansion was of course an encouragement for MGM. The firm proposed to purchase the buildings and it was accepted. Then in 2001 MGM bought adjacent plot of 3600m ² to France Telecom. In 2008, to support teh development, a new building of 250m ² was built in a few weeks. MGM reaches the number of 17 persons working in the factory in 2008.
Alexandra

La cité médiévale

Si le château date, comme on peut le penser, du règne de Louis le Débonnaire, le bourg pelottoné à ses pieds est certainement bien plus ancien. C'est dans la rue Léonie Delautel et dans le quartier Saint Michel que l'on trouve les traces les plus anciennes du passé de notre ville, comme ce magnifique engoulant. Le terme "engoulant" ou "engloutissant" désigne une sculpture représentant une tête d'animal fantastique la gueule ouverte avalant la poutre. Etre "engoulé" à cette époque, c'est aussi avoir le col orné de fourrure par exemple comme dans l'expression "pelice n'est pas chalde s'ele n'est engoleie" (Pelisse n'est point chaude si elle n'est ornée d'un col).
If the castle was built, as we might think, during the reign of Louis the Debonair, the village  at its feet  is certainly much older. It's in the street  Léonie Delautel and in the Saint Michel  we can find traces of the earliest history of our city, as this magnificent "engoulant". The term "engoulant" or "engloutissant" (to gobble out, to gulp or to wolf down) is a sculpture representing the head of a fantastic animal open mouth gobbling the beam. Being "engoulé" at that time is also to have  the neck trimmed with fur for example as in the expression "pelice n'est pas chalde s'ele n'est engoleie" (Pelisse is not warm if it's not trimmed).

samedi 14 février 2009

Le château des Ducs de Bourgogne

Installé sur une butte dominant la Brenne d'une quarantaine de mètres, le château de Montbard fut l'un des plus imposants des Ducs de Bourgogne.
L'origine du château est incertaine mais on peut situer sa construction au milieu du IXe siècle.
Aleth, mère de St Bernard y naquit. Ainsi que Catherine et Marguerite de Bourgogne le 16 octobre 1374. Les ducs de Bourgogne honoraient souvent Montbard de leur présence, embellissant le château et améliorant son confort. En 1423, cette « très belle et notable forteresse » est estimée à 124 francs, soit le dixième de la valeur de toutes les terres de Montbard.
A la mort du dernier duc, Charles le Téméraire en 1477, le château passa aux mains du roi Louis XI. Le château accueilli le marriage d'Anne de Bourgogne et de Jean de Lancaster, Duc de Bedford en 1423.
En 1590, le château, tenant pour la Ligue catholique contre Henri IV, roi de France, soutint vaillamment le siège de Tavannes. En 1602, après la paix de l'Edit de Nante, Henri IV demanda la démolition de plusieurs châteaux-forts dont celui de Montbard.
En 1735, le château étant en ruine, Georges Louis Leclerc, futur comte de Buffon, le fait démolir en partie, ne conservant que deux tours, la tour de l'Aubespin haute de 49 mètres offrant une vue extraordinaire sur Montbard et la tour Saint-Louis dont Buffon supprime les créneaux pour la coiffer d'un toit, ainsi que quelques murs.
Il fait planter de nombreuses essences d'arbres, des quinconces fort à la mode à l'époque et transforme toute la butte en parc et en jardins en terrasses que d'illustres visiteurs viennent admirer.
Buffon fit construire un cabinet de travail orienté au sud-ouest sur la terrasse supérieure du parc où il rédigea une grande partie de l'Histoire naturelle générale et particulière. 
En 1788, à la mort de Buffon, ses biens reviennent à son fils Georges Louis Marie, dit «Buffonet».

Located on a hill overlooking the Brenne of forty meters, the Château de Montbard was one of the largest of the Dukes of Burgundy. 
The origin of the castle is uncertain but it can be built in the mid-ninth century. 
 Aleth, mother of St. Bernard was born here. And also Catherine and  Marguerite de Bourgogne on October 16th, 1374. The Dukes of Bourgogne Montbard often honored with their presence, making the castle prettier and improving comfort. In 1423, this "very beautiful and significant fortress" is estimated at 124 francs, that mean one-tenth of the value of all the land in Montbard. 
After the death of the last duke, Charles the Bold in 1477, the castle passed into the hands of King Louis XI. The Château was the scene of the marriage of Anne de Bourgogne and John of Lancaster, Duke of Bedford in 1423.
In 1590, the castle, rather in favour of the Catholic League against Henry IV, King of France,resist valiantly at the siege of Tavannes. In 1602, after the peace of the Edit de Nantes, Henry IV ordered the demolition of several castles, including that of Montbard. 
In 1735, the castle was in ruins, Georges Louis Leclerc, the future Comte de Buffon , demolished part of castle keeping only two towers, the tower of the Aubespin upper 49 meters offering a spectacular view of Montbard and the tower Saint Louis, which Buffon removes the crenelletions for puting a roof on it, and some walls. 
He planted many species of trees, quincunx very fashionable at the time and transforms the all the hill into a park and terraced gardens that illustrious visitors come to admire.
Buffon had built an office facing south-west on the upper terrace of the park where he wrote much of his Natural History.
In 1788, at Buffon's death, his property returned to her son George Louis Marie, known as "Buffonet".